Comment créer une SAS en 2025 ?

Créer une SAS en 2025 semble complexe ? Notre guide vous accompagne pas à pas, de la rédaction des statuts à l’immatriculation en ligne, en passant par le dépôt du capital social, le choix d’un siège social ou encore la publication de l’annonce légale. Vous y découvrirez les formalités clés, les astuces pour éviter les erreurs, et les décisions stratégiques à prendre pour une domiciliation entreprise adaptée à vos activités réglementées.

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Sommaire

  1. Rédaction des statuts juridiques de la SAS
  2. Domiciliation de l’entreprise SAS
  3. Ouverture du compte bancaire professionnel
  4. Constitution et dépôt du capital social
  5. Publication d’un avis de création dans un journal d’annonces légales
  6. Déclaration des bénéficiaires effectifs

Rédaction des statuts juridiques de la SAS

Importance des statuts dans la création d’une SAS en 2025

Les statuts constituent la fondation juridique de votre SAS. Ils encadrent le fonctionnement et les obligations de votre entreprise. Bien que la loi autorise une grande liberté statutaire, certaines mentions restent incontournables. Leur rédaction précise détermine la crédibilité et la pérennité de votre projet.

Mentions obligatoires à inclure dans les statuts d’une SAS

La dénomination sociale, le siège, l’objet social et le capital doivent impérativement figurer dans les statuts. Ces éléments identifient clairement l’entreprise et définissent son périmètre d’activité. Leur omission rendrait les statuts non conformes, bloquant l’immatriculation. Vérifiez leur intégration avant de finaliser votre projet.

Règles de fonctionnement et gouvernance à définir

Vous devez structurer le fonctionnement de votre SAS en définissant les rôles des dirigeants et les modalités de prise de décision. Les statuts peuvent prévoir un président unique ou un conseil d’administration. Vous choisissez le quorum et les règles de majorité pour chaque type de décision, adaptant la gouvernance à vos besoins spécifiques.

Tableau d’informations : Mentions obligatoires vs mentions facultatives dans les statuts

CatégoriesMentions obligatoiresMentions facultatives
Identification de la société

●      Forme juridique (SAS)

●      Raison sociale

●      Siège social

●      Durée de la société (max 99 ans)

●      Durée de l’exercice social
Activité & fonctionnement

●      Objet social (activités)

●      Règles de fonctionnement

●      Règles de majorité et quorum

●      Modalités de répartition des bénéfices

●      Médiation/conciliation

●      Exclusion ou éviction d’associés

●      Transmission des titres (préemption, agrément)

Associés & capital

●      Détail des apports

●      Identité de l’associé apporteur (en nature)

●      Description du bien apporté (en nature)

●      Valeur du bien en numéraire (en nature)

●      Nombre d’actions accordées (en nature)

●      Nom de l’apporteur (numéraire)

●      Montant apporté (numéraire)

●      Nombre d’actions reçues (numéraire)

●      Identité du dépositaire des fonds

●      Capital variable (possibilité d’augmentation/réduction simplifiée)

Direction & gouvernance

●      Identification des organes de direction

●      Durée du mandat des dirigeants

●      Rémunération des dirigeants

●      Répartition des pouvoirs entre organes

●      Révocation ad nutum

●      Révocation pour juste motif

Processus de rédaction et options d’accompagnement professionnel

Vous avez le choix entre rédiger vous-même les statuts ou solliciter un professionnel. Bien qu’une rédaction personnelle soit possible, un expert juridique évite les oublis coûteux. Son intervention prévient les conflits futurs et garantit la conformité des mentions obligatoires. Évaluez vos compétences avant de vous lancer dans une rédaction sans accompagnement.

Validation et signature des statuts par les associés

La validation finale implique la signature de tous les associés, signe de leur accord sur les règles de fonctionnement. Chaque signataire doit recevoir un exemplaire signé. En cas de représentation, un mandat écrit est requis. Cette étape officialise la création et engage les associés dans la vie de l’entreprise.

Liberté statutaire et personnalisation en fonction du projet

La SAS permet une adaptation fine des statuts à votre projet. Vous pouvez intégrer des clauses sur la gouvernance, la répartition des bénéfices ou les modalités de sortie. Cette flexibilité réclame rigueur pour éviter les ambiguïtés. Pensez à l’anticipation des évolutions futures.

Domiciliation de l’entreprise SAS

Options légales pour établir le siège social de votre SAS

Vous pouvez domicilier votre SAS à votre adresse personnelle, dans un local commercial ou via une société de domiciliation. Ces options restent valables en 2025. Le siège social doit être réel et accessible, conforme aux règles d’urbanisme locales. Certaines activités réglementées imposent une adresse professionnelle pour le siège. Choisissez en fonction de votre activité et de votre stratégie.

Domiciliation à l’adresse personnelle du dirigeant

Vous pouvez domicilier votre SAS à votre domicile si vous en êtes le représentant légal. Le bail ou le règlement de copropriété peut interdire cette pratique. Prévenez votre bailleur par courrier recommandé. Cette solution est économique mais limite vie privée et vie professionnelle. Pensez à ajuster votre assurance habitation.

Services de domiciliation commerciale et leurs avantages

Les sociétés de domiciliation offrent une adresse professionnelle, parfois prestigieuse. Elles gèrent le courrier et répondent aux appels téléphoniques. Vous trouvez des formules à partir de 10 euros par mois. Elles s’adaptent à tous les budgets et projets. Ces services renforcent la crédibilité de votre entreprise.

Documents nécessaires pour justifier la domiciliation

Voici les documents à fournir selon votre choix de domiciliation :

  • Justificatif de domicile récent pour le siège social
  • Attestation sur l’honneur d’utilisation de l’adresse
  • Contrat de domiciliation avec une société spécialisée
  • Copie de pièce d’identité du dirigeant
  • Extrait Kbis pour les entreprises déjà immatriculées

Ces pièces justifient l’adresse officielle et facilitent les démarches administratives.

Incidences fiscales et juridiques du choix de domiciliation

L’adresse du siège détermine votre juridiction en cas de litige. Elle influence votre imposition locale et la CFE. Une domiciliation dans une zone fiscale avantageuse génère des économies. Le siège à votre domicile simplifie les démarches mais complexifie les recours. Réfléchissez à l’impact stratégique avant de vous décider.

Changement de domiciliation après la création

Vous pouvez modifier le siège social à tout moment après la création. Cela implique une modification des statuts et une publication légale. Le transfert se déclare en ligne via le guichet unique. Prévoyez un mois pour les formalités. Mettez à jour tous vos documents officiels après validation.

Coûts associés aux différentes options de domiciliation

Le domicile personnel est gratuit mais peut générer des frais d’assurance. Une société de domiciliation facture entre 10 et 70 euros mensuels. Les pépinières d’entreprises demandent 100 à 300 euros par mètre carré. Comparez les offres et services pour optimiser votre budget.

Ouverture du compte bancaire professionnel

Obligation légale d’ouvrir un compte bancaire professionnel

Vous devez ouvrir un compte bancaire professionnel pour votre SAS. Cette démarche sépare vos finances personnelles de celles de l’entreprise. La loi exige ce compte pour recevoir le dépôt du capital social avant l’immatriculation. Cette exigence renforce la crédibilité de votre projet et garantit une gestion transparente des fonds.

Timing optimal pour l’ouverture du compte dans le processus

L’ouverture intervient dès la création de la société. Vous devez disposer d’un compte pour recevoir les apports des associés. Le compte doit être opérationnel avant l’immatriculation. Certaines banques en ligne permettent une ouverture rapide sans frais d’ouverture. Anticipez cette étape dès le projet de création.

Documents nécessaires pour l’ouverture du compte

Vous devez fournir une copie de vos statuts signés, une pièce d’identité valide et un justificatif de domiciliation. L’extrait Kbis est requis si la société est déjà immatriculée. D’autres documents peuvent être demandés selon la banque. Préparez ces pièces à l’avance pour accélérer la procédure.

Critères de choix d’une banque pour votre SAS

Vous devez comparer les offres bancaires en fonction des frais mensuels et des fonctionnalités. Choisissez une banque en mesure de répondre à vos besoins spécifiques. Les banques en ligne proposent des offres compétitives pour les jeunes entreprises. Évaluez la qualité du service client et la simplicité d’utilisation.

Obtention du certificat de dépôt des fonds

Vous devez déposer le capital social minimum sur le compte professionnel. Le dépositaire remet une attestation de dépôt des fonds indispensable à l’immatriculation. Ce document certifie le versement des apports des associés. Vous présenterez ce justificatif lors des démarches administratives.

Déblocage des fonds après l’immatriculation de la société

Vous débloquez les fonds après obtention de l’extrait Kbis, disponible rapidement en ligne sur infogreffe.fr. Présentez ce document au dépositaire pour transférer les fonds sur votre compte définitif. Le transfert s’effectue généralement sous 15 jours. Ces fonds deviennent alors utilisables pour l’activité.

Constitution et dépôt du capital social

Montant minimum du capital social pour une SAS en 2025

Vous devez fixer le capital social minimum à 1 euro symbolique. Cette somme suffit légalement pour créer une SAS. Les frais administratifs s’élèvent à 292,33 euros en 2025. Vous pouvez choisir un montant plus élevé en fonction de vos ambitions et de la crédibilité à afficher dans votre secteur.

Différents types d’apports possibles (numéraire, nature, industrie)

Vous pouvez effectuer trois types d’apports : en numéraire (espèce), en nature (biens matériels ou immatériels) ou en industrie (compétences). Chacun a des implications juridiques et comptables spécifiques. Le choix dépend de vos moyens et de votre stratégie à long terme.

Valorisation des apports en nature et rôle du commissaire

Les apports en nature nécessitent une évaluation objective. Un commissaire aux apports intervient quand la valeur d’un bien dépasse 30 000 euros ou les apports en nature représentent plus de 50% du capital. Sa mission garantit une juste valorisation et protège les associés.

Règles de libération du capital (immédiat vs échelonné)

Vous devez verser au moins 50% des apports en numéraire à la création. Le reste peut être libéré dans les cinq ans suivant l’immatriculation. Cette souplesse facilite la gestion des fonds pendant la phase initiale de votre projet.

Impact stratégique du montant du capital sur l’image de l’entreprise

Le montant du capital influence la crédibilité de votre SAS. Un capital trop bas peut décourager les partenaires. Un montant élevé renforce votre position. Adaptez-le à votre secteur et à vos besoins d’investissement prévus.

Tableau d’informations : Avantages et inconvénients des différents types d’apports

Type d’apportAvantagesInconvénients
En numéraire

●      Procédure simple

●      Évaluation immédiate

●      Facilité de gestion comptable

●      Exige des liquidités

●      Engagement financier immédiat

●      Responsabilité limitée au montant apporté

En nature

●      Valorisation d’actifs existants

●      Économie de trésorerie

●      Apport de compétences techniques

●      Évaluation complexe

●      Procédure juridique lourde

●      Responsabilité étendue

En industrie

●      Apport de compétences clés

●      Compétences techniques valorisées

●      Participation sans mise financière

●      Droit aux bénéfices limité

●      Actions inéchangeables

●      Engagement personnel renforcé

Publication d’un avis de création dans un journal d’annonces légales

Obligation légale de publication et son rôle

Vous devez publier un avis de création dans un journal habilité. Cette formalité légale valide l’existence de votre SAS et informe tiers et partenaires. L’attestation de parution devient indispensable pour l’immatriculation. Sans preuve de publication, le greffe rejette votre demande. Cette étape reste obligatoire en 2025 pour toute création.

Choix du support d’annonces légales habilité

Vous pouvez opter pour un journal papier ou un service en ligne habilité. Le support doit être enregistré dans le département du siège social. Les SPEL (Services de Presse En Ligne) sont des alternatives légales depuis 2020. Vérifiez l’habilitation via les listes préfectorales pour éviter les rejets administratifs.

Informations obligatoires à inclure dans l’annonce

Votre annonce doit mentionner la dénomination sociale, le siège, l’objet, le capital, les dirigeants et le greffe d’immatriculation. Ces mentions légales garantissent la validité de la publication. Une omission bloque les démarches suivantes. Utilisez des outils en ligne pour générer un texte conforme et éviter les erreurs coûteuses.

Coût moyen et facteurs influençant le prix

Le prix fixe à 197 € HT en France, 231 € HT à La Réunion/Mayotte. Les tarifs restent inchangés en 2025 pour la SAS. Les frais dépendent du département et de l’urgence. Les plateformes en ligne comme Le Légaliste.fr offrent souvent des tarifs compétitifs sans frais supplémentaires.

Délais de publication et attestation à obtenir

Vous devez publier l’annonce sous un mois après signature des statuts. L’attestation arrive sous 48h en ligne, sous 8 jours en version physique. Ce document justifie la parution et accompagne le dossier d’immatriculation. Retardez vos démarches sans ce justificatif.

Options de publication en ligne et leur validité

Les plateformes en ligne autorisées (SPEL) valident la publication légale. Elles offrent rapidité et tarifs accessibles. Leur attestation numérique suffit pour l’immatriculation. Ces outils simplifient les démarches tout en respectant les obligations légales en 2025.

Déclaration des bénéficiaires effectifs

Définition des bénéficiaires effectifs selon la législation 2025

Vous devez identifier toute personne physique détenant plus de 25% du capital ou des droits de vote de votre SAS. À défaut, le représentant légal devient bénéficiaire effectif. Ce dispositif lutte contre l’opacité des structures capitalistiques. Non-respect expose à des sanctions pénales, notamment une amende de 7 500 € et 6 mois d’emprisonnement pour le dirigeant.

Obligation légale et lutte contre le blanchiment d’argent

La déclaration des bénéficiaires effectifs s’inscrit dans la lutte contre le blanchiment, estimé à 2-5% du PIB mondial. Vous devez transmettre ces données au registre du commerce dès l’immatriculation. Le non-respect peut entraîner une amende et radiation du RCS après 3 mois de carence. Les dirigeants s’exposent aussi à des interdictions de gestion.

Informations à déclarer et procédure administrative

Voici les données obligatoires à inclure dans votre déclaration :

  • Nom, prénom et date de naissance du bénéficiaire
  • Adresse postale et nationalité
  • Modalités de détention (directe/indirecte)
  • Tranche de participation au capital (25-50%, 50-75%, >75%)
  • Statut de dirigeant si applicable

Ces éléments s’ajoutent aux obligations de vigilance déjà en place pour renforcer la transparence financière.

Créer une SAS en 2025 exige une rédaction rigoureuse des statuts, un choix éclairé de domiciliation et une gestion structurée du capital social. Ces étapes clés assurent une immatriculation sans accroc et une image crédible. En anticipant ces démarches, vous transformez votre idée en entreprise opérationnelle, prête à se démarquer dans un marché dynamique.

FAQ

Quel est le coût moyen de création d’une SAS ?

Le coût moyen de création d’une SAS varie considérablement, allant de 500 à 5 000 euros. Cette fluctuation dépend de plusieurs facteurs, notamment les besoins financiers initiaux, la complexité du projet, et le niveau d’accompagnement professionnel souhaité.

Les frais obligatoires comprennent le dépôt du capital social (minimum 1 €), la publication d’une annonce légale (environ 197 €), l’immatriculation au RCS (37,45 €), et la déclaration des bénéficiaires effectifs (21,41 €). Des coûts supplémentaires peuvent inclure la rédaction des statuts par un professionnel, les honoraires d’un commissaire aux apports, ou encore la domiciliation.

Quel délai pour la création d’une SAS ?

La création d’une SAS prend en moyenne 10 à 15 jours, depuis les premières démarches jusqu’à l’obtention du Kbis. Ce délai comprend la rédaction des statuts, le dépôt du capital, la publication de l’annonce légale, et le dépôt du dossier auprès du Guichet unique.

L’immatriculation est généralement effective en 48 à 72 heures après le dépôt d’un dossier complet et conforme. La durée peut varier en fonction de la complexité des statuts et de l’accompagnement choisi.

Quelles sont les obligations comptables d’une SAS ?

La création d’une SAS implique de respecter plusieurs obligations comptables, notamment la tenue d’une comptabilité régulière, l’établissement de comptes annuels et, dans certains cas, l’audit des comptes par un commissaire aux comptes. Une SAS est tenue d’enregistrer chronologiquement les mouvements affectant le patrimoine de l’entreprise, de contrôler l’existence et la valeur des éléments actifs et passifs, et de conserver les documents comptables pendant 10 ans.

Le président de SAS est tenu d’établir des comptes annuels au titre de chaque exercice, puis de déposer ensuite un exemplaire au greffe du tribunal de commerce. La nomination d’un commissaire aux comptes est obligatoire dès lors que la SAS dépasse, à la clôture d’un exercice, deux des trois seuils suivants : total bilan : 5 000 000 d’euros ; chiffre d’affaires hors taxes : 10 000 000 d’euros ; nombre moyen de salariés : 50.

Est-il possible d’être salarié de sa SAS ?

Oui, il est possible d’être salarié de sa SAS, mais sous certaines conditions. Le président d’une SAS est considéré comme un assimilé-salarié et bénéficie du régime général de la Sécurité sociale. Il est possible de cumuler un mandat social avec un contrat de travail au sein de la SAS.

Pour cela, un lien de subordination doit exister entre l’employeur (la SAS) et le président-salarié, les fonctions techniques exercées dans le cadre du contrat de travail doivent être distinctes de celles exercées dans le cadre du mandat social, et le contrat de travail doit correspondre à un emploi effectif et réel.

Quels documents sont nécessaires pour créer une SAS ?

Pour créer une SAS en 2025, plusieurs documents sont nécessaires, notamment les statuts de la SAS, l’attestation de dépôt des fonds, la liste des souscripteurs, et l’attestation de parution d’une annonce légale. Il faut également fournir le formulaire du guichet unique complété, les informations d’identité du ou des dirigeants, et un justificatif de domiciliation.

De plus, la déclaration des bénéficiaires effectifs est requise, ainsi qu’un justificatif de droit d’exercer une activité réglementée si applicable, et un justificatif lié aux apports en nature si concerné. Toute erreur ou document incomplet peut entraîner un rejet du greffe et retarder la création de votre SAS.